15 Janvier 2017
J'ai déjà cité le pragmatisme chinois pour faire comprendre comment cela marche là-bas ; et peut-être comment cela pourrait marcher ici ; mais cette possibilité demanderait quelques corrections dans nos procédures habituelles :
- en premier le droit à l'essai ; ce qui implique immédiatement le droit à l'échec, et le droit à recommencer ;
- ensuite le droit de ne pas être sanctionné dans l'échec – quand il n'enfreint pas la loi bien sûr -.
Cette palette de droits devrait être comme le sacro-saint principe de précaution – on en reparlera -, à inscrire profondément dans nos méthodes afin qu'elle inspire tous les créateurs de règles , que ce soit aussi bien pour définir les lois, que les règlements administratifs ou autres.
L'article sur les référendums écrit précédemment, est un bon exemple de ce droit à l'essai ; on a effectivement le droit de faire des erreurs, même en répondant à un référendum – mais personne ne dit que c'est toujours le cas bien sûr… et heureusement ! - ; et le droit à l'erreur, le droit à l'essai qui l'induit, ouvre aussi au droit à recommencer, ce qui serait de revoter pour les référendums importants ; étant donné les enjeux, il est aussi prudent de 'sacraliser' le droit à recommencer – à revoter – pour ces mêmes référendums ; donc on revote toujours, même si l'erreur n'est pas manifeste, seul un écart non significatif dans les réponses en % des voix entre les consultations permettra de valider ad finem le référendum .
Le pragmatisme est aussi tout bénéfice pour « essayer » une loi ou un règlement ; admettre que les moules ne soient pas bêtement figés sans marche arrière possible si les réglements ou les lois ne donnent pas de bons résultats au bout d'un délai raisonnable – proportionné à leur objet ou à leur champ d'action – engendre la flexibilité, l'adaptabilité nécessaire à notre monde moderne en constante évolution.