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Le blog complète/actualise la démarche du livre "2017 la France des réformes attendues", en examinant les grands secteurs Etat, Education, Santé,... avec quelques paragraphes de constat, suivis de quelques paragraphes de réformes. Le livre est édité par Edilivre. Une version électronique est à 1,99€ sur le site de l'éditeur; la version papier est à 9,00€. Commentaires bienvenus! (sur ce blog ou à f.achaisse@free.fr)

La peine de mort

Un sujet qui fait trembler et qui a été déjà tellement discuté.

Un sujet qui a des partisans sans nuance : on est pour ou on est contre; et des partisans avec nuance : les « contre sauf en cas de... » ; toutefois les « contre sauf en cas de… » sont classés comme des pour par les contre, et sont classés comme des faibles par les pour…

Ceci étant posé, on le voit clairement, dans la situation actuelle, le sujet ne peut pas amener à un consensus de sanction envers les grands criminels (génocidaires, violeurs d’enfant,...).

Mais on peut essayer d’aller plus au fond de la réflexion.

Le grand principe soutenant les contre est bien sûr celui de «on ne tue pas un autre homme »  (Camus,...).

Oui, mais « qu’appelle-t-on un homme ? », est aussitôt la réplique qui vient à l’esprit logique.

Un homme est le produit d’une physiologie, d’une anatomie, d’un corps en quelque sorte, avec ses possibilités physiques, mais aussi intellectuelles permises par des parties particulières de ce corps : un assemblage de neurones lui permet de penser, d’autres l’ouvrent à des sensibilités diverses : toucher, vision,…. et à des émotions ; les parties particulières étant inter-dépendantes, parfois enchevêtrées,…

La conséquence de cet état de fait, donc de ce qu’est un homme, amène directement à la deuxième constatation : quand on rencontre un autre homme, on ne voit au premier abord que son corps physique et non ses facultés intellectuelles.

Comment alors apprécier ces dernières ? Pour les hommes que l’on rencontre physiquement, on peut discuter, puis examiner quelles sont leurs réactions et connaître leurs façons d’agir dans le travail, la famille, le quartier,... ; si on ne les rencontre pas physiquement – ce qui est hélas vrai pour la très grande majorité des contemporains de chacun d’entre nous – les médias rendent quand même possible cette démarche d’appréciation pour certains hommes, car ils nous informent de la connaissance de leurs actes sociaux, de quelles façons ils ont inter-agit avec la société ou autrement dit comment ils se sont comporté envers les autres.

Rencontre directe ou pas rencontre directe, un homme est donc bien au regard des autres hommes, un corps et une représentation sociale agissante ; détruire un homme est donc  détruire un corps et aussi sa représentation sociale ; il faut garder bien à l’esprit le poids de cette constatation ; ce qui n’empêche pas de comprendre qu’un homme ne peut pas être l’un sans être l’autre.

Les grands criminels ont malheureusement détruit la normalité, la valeur, l’éthique de leur représentation sociale, c’est à dire l’essence même de celle-ci, en commettant des actes horribles envers certains d’entre nous.

On peut alors remettre en cause leur classification d’homme dans une société d’hommes, et c’est en cela que la peine de mort peut être défendable, mais je dis bien peut être.

 

La peine de mort
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