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Le blog complète/actualise la démarche du livre "2017 la France des réformes attendues", en examinant les grands secteurs Etat, Education, Santé,... avec quelques paragraphes de constat, suivis de quelques paragraphes de réformes. Le livre est édité par Edilivre. Une version électronique est à 1,99€ sur le site de l'éditeur; la version papier est à 9,00€. Commentaires bienvenus! (sur ce blog ou à f.achaisse@free.fr)

La fin des Etats nations.... est-ce le retour du small is beautiful ?

Quand on a vécu sa prime jeunesse dans une France bien fermée sur ses frontières, avec son franc, ses petits défilés militaires cocardiers, … on ne peut qu'être désorienté par la poussée des mouvements régionaux tels qu'ils apparaissent à notre époque.

La question est plutôt lancinante en fait : et si les régionalistes indépendantistes de tout poil avaient raison, pourquoi encore défendre un Etat nation qui ne représente pas convenablement ses citoyens ? Le convenablement sous-entend dans toutes ses composantes, en premier lieu dans ses composantes linguistiques, culturelles et sociales, celles-ci étant originales au sens premier du terme, et donc impossible à mélanger avec d'autres.

A considérer ce qui s'est passé en Ecosse, au Royaume Uni, en Catalogne, on en oublierait presque les revendications à l'indépendance déjà anciennes des Basques, Corses, Bretons,… et il paraît que la Vénétie, la Lombardie, … commencent à montrer des velléités, si pas indépendantistes, plutôt très autonomistes.

Mais après tout peut-on imaginer un autre modèle qui soit à la fois respectueux de toutes ces originalités et en même temps qui sache préserver nos forces européennes unies pour résister aux autres grands blocs, Asiatique Amérique et bientôt Afrique ?

Mais ce faisant, le sort des Etats nations, centralisateurs, tels qu'ils le sont aujourd'hui, serait quasi scellé : impossible de privilégier des régions-Etats et le maintien simultané de structures d'Etats centraux datant d'une autre époque.

Prenons plus en détails seulement le cas de la France : qu'est qui rapproche au sens de la citoyenneté française un Chti d'un Méridional, un Breton d'un Basque ? La langue française? Mais non car les Québecois sont aussi francophones, de même que les Wallons ou les Suisses du Genevois… les habitudes alimentaires ? Bof on mange des flamenkuche dans le nord et non des pissaladières; des habitudes sociales, des racines franco-françaises? mais dans le nord on a aussi un pied sans arrêt en Belgique pour les courses, les écoles, voir de la famille belge,…

Supposons toujours que la France disparaisse en tant qu'Etat - Miller disait que si un jour la France disparaissait seule la Dordogne survivrait… il n'est semble-t-il pas allé assez loin :-)…- , il faudrait que l'Europe devienne une Europe des régions et non plus une Europe des nations …. impossible avanceront certains tant il y aurait de langues à gérer… rebof en fait, on peut très bien abandonner ces dispendieuses impressions papier en dizaines de langues pour se tourner vers les traducteurs informatiques selon les besoins – impossible diront encore certains ! Eh bien non, je communique régulièrement avec une de mes nièces Chinoise ; elle comprend un peu l'anglais et utilise un traducteur pour nos échanges … et ce ne sont pas que des « comment ça va ?», mais des échanges d'avis sur la scolarité, le futur, comment aborder l'université, les cours , les sous,… , le progrès étant d'autre part constant dans les softs de traduction instantanée, les erreurs grossières seront réduites pas à pas; bien sûr pour les traductions orales, on a une armée d'interprètes au niveau de l'UE qu'il faudra étoffer - mais c'est un magnifique débouché pour beaucoup de jeunes, et simultanément le moyen de mettre de la cohérence dans la démarche européenne - donc une Europe multilingue est clairement réaliste au niveau le plus fin; il faudrait aussi beaucoup plus élargir les pouvoirs de décision, puisque les Etats-régions seraient nombreux ; mais Internet peut aider à consulter le plus grand nombre, et sans les déplacements onéreux des élus, tels que ceux que l'on a pour le moment … c'est aussi un effort certain vers une démocratie plus participative, en utilisant de mieux en mieux ses outils.

La question est donc posée : pourquoi continuer à fédérer des populations qui ne le veulent plus, alors qu'on pourrait en quelques décennies faire autrement ? Si les obstacles sont nombreux, mettre la question sous le tapis est un manque de clairvoyance à long terme, et une potentielle voie vers le délitement des pays européens dans la confusion et la bagarre.

 

 

La fin des Etats nations....  est-ce le retour du small is beautiful ?
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